Vincen Beeckman
Après deux expositions aux lignes directrices restreintes : « Kevin et Jessica » à la galerie Cerami et « Médium » à l’ISELP dans le cadre de l’Eté de la Photographie, Vincen Beeckman propose un format plus libre de présentation et de sélection de ses photographies.
Jouxtant les univers et les propos il trace sa ligne de lecture propre sans influence. Entre voyages et ermitage, entre étrange et familial ou sanguinaire.
Vincen Beeckman
Les Dents de la Mer
Après son Kevin&Jessica, mais aussi son show à l’Iselp pour l’Eté de la Photographie, on va retrouver bientôt Vincen Beeckman (l’un des jeunes artistes Arts Libre), à la galerie Cerami.
L’intitulé de l’exposition est cette fois encore « beeckmanien » en diable : « Les dents de la Mer ». On y sent pointer l’ironie par rapport à une période des seventies qui nous semble bien kitch aujourd’hui. L’ironie, le kitch, la parodie, autant d’entrées évidentes dans l’univers particulier de ce garçon infatigable qui a mis l’image au centre de sa vie.
Avec elle, il anime tout aussi bien des ateliers pour les gamins de Forest que des après-midi « Photomaton » dans des centres culturels. Il se fait des souvenirs aussi – en parfaite autodérision – et il en produit pour les autres également.
Tous plus politiquement incorrects les un que les autres. Les souvenirs de rien, de l’image qui tient au mur – cette fois dans des grands formats – Beeckman poursuit donc ce chemin bien à lui que Jacques Cerami semble apprécier au plus au point. Raison pour laquelle il lui consacre cette deuxième exposition dans la même année. Une façon pour lui de faire connaître le photographe au-delà de thèmes qu’il développe. Cette fois avec des photographies parfois assez trash ou parfois simplement mystérieuses et belles comme cette cavalière et son cheval au milieu d’une carrière de sable.
Jean-Marc Bodson - la Libre Belgique